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Une loi pour un pauvre accent

Le mardi, 15 décembre 2020

le-senat-vote-la-loi-qui-permettra-aux-prenoms-catalans-dafficher-legalement-leurs-accents-en-version-originale

Ainsi donc il faut une loi pour que les prénoms catalans puissent être écrits convenablement ! L'absurtité du centralisme par l'exemple.

Et voici les nouvelles régions...

Le jeudi, 07 janvier 2016

Ainsi donc, aux yeux des Jacobins, les vingt-deux régions devaient trop rappeler la France honnie de la diversité. Pensez-donc, la Lorraine, l'Alsace, fi donc ! Ainsi donc, non seulement la Bretagne est toujours privée du pays nantais, la Provence et le comté de Nice toujours affublés de l'immonde acronyme P..., Pak..., c'est tellement moche que je n'arrive même pas à l'écrire, mais par dessus le marché Champagne, Lorraine et Alsace se retrouve mariés de force dans un "grand nord-est", Aquitaine, Poitou et Limousin dans un "grand-sud-ouest", etc. La bêtise est un puit sans fond, vraiment.

Tant qu'on y est à transférer, transférons !

Le jeudi, 29 octobre 2015

Depuis 2001, donc ;

4 octobre 2001

L'université Paris 8 Vincennes - St Denis (Centre de Recherches et d'Analyses Géopolitiques) organise les 26 et 27 octobre prochain un colloque international intitulé Langues et Territoires.
Renseignement et inscription : C.R.A.G. - Paris 8, annexe Basilique, 6, rue Edouard Vaillant, 93200 Saint Denis. Lieu du colloque : université PAris 8, 2, rue de la Liberté, 93200 Saint Denis.

22 septembre 2001

Le 41ème Grand Prix Littéraire de Provence a été remis ce jour :
- pour une oeuvre en provençal : à Philippe Blanchet (pour l'ensemble de son oeuvre littéraire),
- pour une oeuvre en français : à Thierry Fabre.
Rappelons que ce prix a déja honoré, entre autres, Charles Mauron, Jacqueline de Romilly, Patrick Cauvin ou Charles Galtier.

21 février 2001

Pour analyser sereinement la "question" corse, il est bon de rappeler quelques faits historiques et politiques.
1 - Lorsque la France envahit et occupe militairement la Corse en 1769, celle-ci est indépendante de fait, après que les Corses ont chassé les Génois.
2 - Depuis lors, la Corse subit la même politique jacobine de déculturation que les autres régions.
3 - La So.Mi.Va.C (Société de Mise en Valeur de la Corse), mise en place par l'Etat français en 1957 pour aménager, notamment, la plaine d'Aléria, a mis en place une politique visant à empêcher les agriculteurs Corses d'accéder aux nouvelles terres cultivables. (Rappelons que la plaine d'Aléria était jusqu'à une date récente impropre à l'agriculture en raison notamment de la forte concentration de moustique - la zone est restée impaludée jusqu'à la Seconde Guerre Mondiale, ce qui a de tout temps contribué à faire de l'agriculture et de la société Corse une société montagnarde, puisque, en dehors de la plaine orientale, en Corse, il ne reste que de la montagne. ) Les garanties financières demandées excédant volontairement les moyens des agriculteurs Corses, une politique de prêts favorisant les investisseurs non-corse aux détriments des locaux, tout a été fait pour priver la population locale de l'accès à sa propre terre.
4 - La révolte corse est donc juste. Que les moyens utilisés soient contestables, que cette révolte ait, pour certains dérivée vers des activités que j'appellerai par euphémisme "autres", sans aucun doute. Mais ce n'est pas parce que la réponse donnée est contestable que la question n'existe pas.
5- Il ne faut pas oublier que les Corses ont également à lutter contre la prééminence politique des clans et de leurs chefs, qui se sont très bien accommodés de la présence française, celle-ci n'ayant jamais remis en cause leur "leadership". Je ne suis pas certain qu'un José Rossi soit le meilleur défenseur des intérêts de la population corse.
6 - Au sens culturel du terme, oui, les Corses sont un peuple, une communauté culturelle, comme le sont les Bretons, les Provençaux ou les Alsaciens. Tant que les droits culturels de ces peuples ne seront reconnus, la France restera au ban de l'Europe. L'enseignement systématique des langues régionales, leur promotion dans les médias, à l'école, etc., la dévolution aux régions de prérogatives législatives, rien de tout cela ne remet en cause l'unité de la République et du peuple français, peuple pris au sens politique d'une communauté de citoyens, cette fois. La république est un principe, celui du respect et de la défense de l'intérêt commun. L'Etat nommé République n'est que la structure qui se met (doit se mettre) au service de la réalisation de la vraie république, qui est un mode de vie sociale, une forme d'organisation de la société. Les Chirac, Chevènement et compagnie confondent l'un et l'autre, et nous font croire que seul l'Etat centralisé est la république. Faux. L'Italie ou l'Allemagne ne sont pas des républiques ? Le statut spécial de la Sardaigne, la protection du tyrolien en Sud-Tyrol empêchent-ils l'Italie d'être une république ? Non. La répartition entre l'Europe, les Etats et les régions des prérogatives de la république empêcherait-il la république de se manifester ? Non, bien au contraire, la république serait bien mieux défendue par un partage intelligent des tâches à accomplir entre ces 3 niveaux de représentation et d'organisation politique de la cité que par un Etat centralisé, quel qu'il soit. Ce qui signifie qu'il faut bâtir la construction européenne au rebours de ce qui se fait actuellement, et que cette Europe devrait être constituée d'Etat eux-même régionalisés.
7- Oui à une Europe républicaine, oui à une France des régions, voila la vraie république !

22 avril 2002

"Toute uniformisation appauvrit l'humanité, tant il est vrai que c'est de la diversité des cultures que naît la richesse d'une société. Toute uniformisation forcée risque de provoquer, en réaction, d'autres extrémismes. "

Hélas, cent fois hélas, cette phrase, écrite en 1999 sur notre site consacrés aux langues régionales, se révèle aujourd'hui prophétique. Face à une mondialisation et à une construction européenne menées selon la seule logique du capitalise financier le plus sauvage, d'un pan-capitalisme érigé en doctrine politique destructrice du contrat social qu'est la République, face à une classe politique énarquisée, coupée du peuple, face à une gauche parfois incapable de rompre avec la politique d'assassinat programmé du service public et souvent naïve ou démagogique dans son approche de certaines questions, certains n'ont trouvé que le fascisme de l'extrême droite comme réponse. Réponse irrationnelle, folle, horrifiante. Confronté à cette situation, nous réaffirmons solennellement :

Tous les hommes naissent et demeurent libres et égaux en droit en dignité.

L'organisation de la société, dont la forme peut varier selon les fondamentaux culturels de chaque peuple ou aire de civilisation, doit tendre à atteindre ce but : l'égalité en droit et en dignité de tous les hommes.

L'Etat, garant de l'égalité des citoyens, des libertés individuelles et collectives, organisation de la société permettant la prise en compte des intérêts de tous et de chacun, proclamant l'inaliénabilité et l'intangibilité de la chose publique, de la république, est le fondement de notre contrat social.

Face aux politiques visant à réduire l'état à néant, la réponse ne peut être le renfermement sur soi, une république repliée sur elle-même, accrochée à un centralisme que nous savons inefficace et, lui aussi, réducteur culturellement. La solution ne peut venir que d'une ré-affirmation des missions républicaines à travers une répartition adéquate et efficace des pouvoirs entre régions, états fédéraux et Europe. Mais une Europe authentiquement républicaine et démocratique, soit le contraire de l'U.E. actuelle. Mais des régions authentiquement républicaines et démocratiques, et non des régions croupions chargées par les Etats et l'Europe de brader aux seules lois des marchés financiers ce que les échelons supérieurs ne peuvent pas vendre eux-mêmes, et nous prenons comme exemple le devenir des lycées professionnels tel qu'il est envisagé actuellement. La réponse viendra d'une Europe, d'Etats et de régions qui remettront l'économie de marché à sa juste place. Le commerce est en soi une activité louable. Mais les intérêts d'un individu ne doivent venir s'opposer aux intérêts de la collectivité. Concomitamment, l'intérêt de la collectivité ne peut s'entendre que si l'intérêt de chaque individu n'est pas oublié. La République marche sur la ligne de crête entre la prise en considération des seuls intérêts individuels et l'oubli dans la collectivité des intérêts individuels. La République est un fil tendu entre deux totalitarismes. Sa force est de respecter à la fois le bien commun et le bien de chacun.

La réponse passe aussi par une république forte, qui ni ne brade l'éducation au service privé, ni ne sacrifie sur l'autel de la démagogie et de la naïveté les exigences de responsabilité individuelle, d'effort, de sens du mérite. La réponse viendra d'une république qui récompense justement le travail, à la hauteur des compétences et mérites de chacun, d'une république qui ne transige pas avec le respect de la loi, qui rappelle à tous que tout individu est individuellement responsable de ses actes, et qu'aucune circonstance atténuante ne peut excuser une atteinte à la loi et au respect dû des autres. Et qui se rappelle que nos cultures européennes, latines, celtes, germaniques, slaves, hellènes, continuent une histoire riche, certes contrastée, parfois coupables d'erreurs terribles, mais aussi capable de produire Périclès, Dante ou Shakespeare. La réponse viendra de notre capacité à continuer cette histoire, sans fausse honte. C'est dans la culture que l'Europe donne le meilleur d'elle même.

Il nous reste à choisir entre le camp de la culture et de la liberté et celui de la barbarie. Pour nous, la question de savoir quoi choisir ne se pose même pas. La réponse s'impose d'elle même.

p.s. Cet éditorial, car c'en est un, pourra paraître à d'aucuns déplacé dans le cadre qui est celui de ce site. Mais, outre qu'il est publié dans les pages "nouvelles", il nous est apparu que, dans les circonstances présentes, et en raison même des idées expliquées dans le site, il nous été impossible de nous taire. Se taire serait cautionner. Ne rien dire aurait été le début de l'acceptation et de la collaboration.

Le ouebmèstre, rédacteur, Alain Blanchet

3 avril 2002

La revue La France Latine vient de publier, dans son numéro 133, les actes du colloque Diversité et vitalité des langues régionales du Sud de la France, organisé le 15 juin 2001 par le CEROC (Centre d'Enseignement et de Recherche d'OC, université Sorbonne - Paris IV) et le CREDILIF (Centre de REcherche sur la DIversité LInguistique de la Francophonie, université de Haute-Bretagne - Rennes 2).

9 février 2002

Les éditions Gisserot viennent de publier un excellent Dictionnaire Fondamental (1000 entrés) Français-Provençal. Saluons cette initiative qui vient utilement compléter les dictionnaires plus importants, en général en provençal rhodanien. Etudiants ou pratiquants, débutants ou locuteurs confirmés, vous trouverez là un outil vivant, clair et pédagogique.

26 octobre 2002 : 42ème Grand Prix Littéraire de Provence

C'est Rémi Venture qui succède au palmarès à Philippe Blanchet. Rémi Venture est ainsi primé pour l'ensemble de son oeuvre.

28 avril 2002

A mi-chemin de cet entre-deux-tours, nous disons sans équivoque qu'entre un démocrate, quelque soit ses défauts, et un fasciste, la question du choix ne se pose même pas. Le 5 mai, votons pour la République et la démocratie.

Nous pouvons aussi rajouter quelques éléments de réflexion. Le Pen est un fasciste, c'est entendu. Lorsqu'il dit être "socialement de gauche, économiquement de droite et nationalement de France", il décrit exactement le parcours du fasciste : des préoccupations pseudo-sociales perverties par une idéologie ultra-droitière, qui aboutit à l'alliage : "national" + "socialiste" = national-socialiste. Ce n'est pas moi qui le dit, c'est lui-même. Le problème, c'est que, depuis les élections législatives de 1986, il n'a pas été combattu sur le terrain de la démonstration politique, mais sur celui des imprécations et de la politique-spectacle. Le résultat, c'est que, alors qu'aucun désespoir, aucune raison ne peut justifier un seul instant de voter pour un candidat fasciste, celui-ci se retrouve au second tour. Or, quand le-dit candidat dit vouloir supprimer les impôts sur le revenu et les droits de succession, il s'attaque aux deux impôts progressifs, donc il fait le jeu des gros revenus contre les petits. Dès aujourd'hui, il faut combattre le fascisme sur le terrain des idées, faute de quoi le réveil sera douloureux.

L'autre point qu'il faut soulever, c'est que, si nos politiques avaient gouverné autrement, le désespoir qui a conduit une partie de l'opinion dans les bras du fascisme n'existerait pas, et aujourd'hui l'extrême droite serait à 5%, pas à 20. Il faut donc, dès le 6 mai, que nos politiques changent, et cela sur au moins trois points. D'abord, il faut que l'énarchie aille à la casse, que nos politiciens cessent justement d'être des politiciens, des professionnels qui font une carrière, pour redevenir des hommes politiques, c'est à dire des citoyens qui s'engagent pour la vie de la cité. Il faut envisager non seulement l'interdiction absolue du cumul des mandats, mais également d'imposer une limite dans le temps au nombre de mandats, afin de permettre un renouvellement des dirigeants. Il faut ensuite que nos politiques réaffirment l'autorité de la République, les valeurs de citoyenneté, de civisme, d'autorité, de droit et de devoir, et qu'ils rappellent que, si les citoyens le sont sans aucune distinction et que les droits sont les mêmes pour tous, en retour il ne peut y avoir de droits sans devoirs réciproques, et que, par conséquent, tous les citoyens ont les mêmes devoirs, également sans distinction aucune, devoir dont le premier est le respect de la loi et de la tranquillité de son voisin, afin de mettre fin aux incivismes et aux actes de petites délinquances qui empoisonnent la vie de nombre de nos concitoyens. Il faut enfin que nos politiques s'attaquent aux vraies racines du mal, c'est à dire à la transformation du capitalisme d'une pratique économique en pratique politique qui met à mal le principe même de la chose publique et du bien commun, qui transforme notre société en simple société de marché (on pourrait dire comme résumé, comme slogan : "oui à l'économie de marché, non à la société de marché"), qu'ils inversent le cours de l'intégration européenne et de la mondialisation, non pas pour revenir en arrière, mais pour changer de cap tout en continuant à aller de l'avant, en créant une Europe qui joue son rôle dans la République au lieu de la détruire, car nous pensons que pour assurer pleinement la continuation du bien commun il faut aujourd'hui penser et agir en terme de répartition des prérogatives entre régions, Etats et Union Européenne, une Europe qui protège le service public au lieu de le brader aux intérêts financiers, une Europe qui réintègre l'économie dans la République, par exemple en taxant moins les revenus du travail et en taxant plus les revenus financiers, en intégrant dans un cadre législatif que, si l'activité capitaliste dont le but est le profit est absolument légitime, cette légitimité s'entend à condition que la recherche du profit n'aille pas à l'encontre du bien commun, ce qui conduit par exemple à garantir la concurrence par de vraies lois anti-trust qui nous protège du soviétisme privé que représente des conglomérats comme Vivendi-Universal, à placer hors du champ du profit l'éducation la santé, etc.

Si, dès aujourd'hui, nous ne sommes capables ni de changer la nature du discours contre le fascisme, ni de changer la politique, alors, demain, le pire pourrait arriver.

10 janvier 2003

Le tome 2 de la grammaire du Provençal Varois, consacré à la grammaire du verbe, est sorti. Publié par l'Assoviation Varoise pour l'Enseignement du Provençal, cet ouvrage s'avère être le complément idéal du tome 1 publié en 1998. Un excellent achat, donc.

30 novembre 2004

Vient de paraître :

Aux éditions Bonneton : Le parler de Marseille et de Provence, par Philippe Blanchet

8 novembre 2008

Monde pluriel ? 

Dans l'éditorial du site original, je parle de "mondialisation des échanges", et je m'en prends à l'OMC et aux bureaucrates étriqués. Quelques années après la rédaction de ce texte, et alors que je ne l'avais pas relu depuis un certain temps, je n'y retranche rien sur le fond. J'y ajouterais même l'élément suivant. La déplétion du pétrole, le passage de l'autre côté du pic de production, le pic de Hubbert, nous forcera à changer le fonctionnment du système économique et social, sans quoi nous allons dans le mur. La Terre ne supportera plus longtemps une empreinte écologique supérieure à 1.

30 juin 2011

Le provençal pour les nuls vient de paraître.

16 juin 2014 

Le "génie" technocratique des énarques a encore frappé. Après le découpage économique de 1956 érigé en découpage politique en 1982, voici le collage hollandien. Et donc non seulement Nantes n'est toujours pas en Bretagne, Vichy demeure en Auvergne et la Provence reste affublée de l'immonde "Paca", mais en plus les Picards se retouvent mariés de force aux Champenois. Devant une telle bêtise, j'hésite entre la consternation, la tristesse et la colère.

PS : Finalement les Champenois épousent les Lorrains et les Alsaciens, ce qui ne change rien au fond du problème.

Ouverture du site

Le jeudi, 29 octobre 2015

Ouverture, ou pour être plus précis transfert du site ouvert pour la première fois le 25 novembre 1999, ce qui ne nous rajeunit pas. (Snif. )